2025 : L'or, toujours au cœur des fusions-acquisitions minières mondiales

De l’or… (Crédit image : Yop Lfrii)

Les points clés :

  • En 2024, plus de 70 % des fusions-acquisitions minières concernaient l'or, avec une hausse de 32 % des transactions.

  • Le prix de l'or atteint un niveau record de 3 000 dollars l'once, attirant davantage d'investissements en 2025.

  • L'Afrique, avec ses grandes réserves aurifères, devient un acteur central dans cette dynamique mondiale.

En 2023 et 2024, l'or a dominé les fusions-acquisitions dans le secteur minier, un phénomène qui devrait s'accentuer en 2025. Face à la rareté des nouveaux gisements aurifères et la montée du prix du métal précieux, les producteurs miniers se tournent vers des acquisitions stratégiques pour assurer leur croissance. Cette tendance prend racine aussi bien sur les marchés développés qu'en Afrique, un continent doté de vastes réserves aurifères et de producteurs de premier plan comme Newmont et Barrick Gold.

La domination de l'or dans les fusions-acquisitions minières

L'année 2024 a vu l'or représenter plus de 70 % des transactions dans le secteur minier, selon S&P Global Commodity Insights. Un total de 43 opérations de fusions-acquisitions dans le secteur aurifère a été enregistré, pour une valeur totale de 19,3 milliards de dollars. Ce chiffre témoigne d'un bond de 32 % par rapport à l'année précédente. Le métal jaune est devenu la principale cible des investisseurs, notamment en raison de la rareté croissante des nouveaux gisements de qualité et d'un prix de l'or qui a dépassé les 3 000 dollars l'once en 2025, après une hausse de 10 % depuis janvier et 30 % sur l'ensemble de l'année 2024.

Les grands acteurs du secteur

La tendance s'est illustrée par des opérations marquantes telles que la tentative de rachat de Gold Road Resources par Gold Fields, estimée à 2,1 milliards de dollars, bien que cette offre ait été rejetée. Une autre transaction notable est le projet de rachat total de Calibre Mining Corp. par Equinox Gold Corp., pour 1,87 milliard de dollars, renforçant ainsi la dynamique des acquisitions dans le secteur aurifère.
L'Afrique n'est pas en reste. Le continent possède certaines des plus grandes réserves d'or au monde et attire également d'importantes fusions-acquisitions. L'acquisition de la mine d'or Sukari en Égypte par AngloGold Ashanti pour 2,5 milliards de dollars est l'une des principales transactions minières de 2024.

Une opportunité pour l'Afrique

Avec des réserves considérables d'or, l'Afrique devient un territoire privilégié pour les investisseurs. Des acteurs mondiaux comme Newmont et Barrick Gold, les numéros 1 et 2 mondiaux, sont bien implantés sur le continent. L'Égypte, le Ghana, le Burkina Faso et la Tanzanie sont parmi les plus grands producteurs d'or d'Afrique, contribuant à la croissance économique régionale à travers les revenus d'exportation et les emplois dans le secteur minier.

Pourquoi est-ce important ?

La hausse des fusions-acquisitions dans le secteur aurifère ne se limite pas à un simple mouvement d'investissements. Elle a des répercussions directes sur les économies africaines, en particulier celles qui dépendent de l'extraction des ressources naturelles. En attirant des capitaux étrangers et en consolidant les chaînes d'approvisionnement, ces transactions permettent aux pays de développer leurs infrastructures minières, d'augmenter leur production et de stimuler l'emploi local.
Cependant, la raréfaction des nouveaux gisements pose la question de la durabilité à long terme de cette dynamique. Les gouvernements africains et les grandes entreprises minières doivent trouver un équilibre entre l'exploitation intensive de leurs ressources et la protection de leur environnement pour assurer une croissance économique durable.

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