Bourse de Lagos : Aliko Dangote perd 549 M $ en une journée, une chute brutale


Les points clés :

  • La fortune d’Aliko Dangote a chuté de 549 millions de dollars en une journée, passant de 29,3 à 28,7 milliards $, suite à une forte vente de ses actions Dangote Cement.

  • La valeur de sa participation dans Dangote Cement a dégringolé, passant de 5,4 à 4,96 milliards $, après une baisse de près de 10 % du titre.

  • Malgré cette perte spectaculaire, ses actifs dans la raffinerie (18,6 milliards $), Dangote Fertilizer (3,02 milliards $) et les licences pétrolières (497 millions $), ainsi que des liquidités de 744 millions $, témoignent de la résilience de son empire.


Le 19 août 2025, la fortune d’Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, a subi une chute vertigineuse de 549 millions de dollars en une seule séance de la Bourse de Lagos. L’utilisation massive par les investisseurs d’environ 2,6 millions d’actions (valeur totale de 0,88 million $) a entraîné une baisse de près de 10 % du cours de Dangote Cement. En conséquence, sa participation estimée est désormais valorisée à 4,96 milliards $, contre 5,4 milliards avant la correction, faisant tomber sa fortune de 29,3 à 28,7 milliards $.

Cette chute intervient peu après une période d’euphorie, durant laquelle Dangote frôlait le seuil mythique des 30 milliards $, notamment après une allocation de capital sur sa raffinerie et d’autres actifs stratégiques.

La force d’un empire diversifié

Malgré l’effondrement soudain du ciment, la balance patrimoniale de Dangote reste solide grâce à la diversification de ses actifs. Sa raffinerie pétrolière, lancée récemment, continue d’être valorisée à 18,6 milliards $, sans subir de perte directe liée à cette variation boursière. À cela s’ajoutent ses actifs dans Dangote Fertilizer (3,02 milliards $), des licences pétrolières OML 71 et 72 (497 millions $) et une trésorerie estimée à 744 millions $. Ce socle assure une certaine stabilité financière malgré la volatilité des marchés publics.

Pourquoi est-ce important ?

Cette secousse financière soulève plusieurs enseignements clés sur l’économie africaine et la nature des fortunes d’aujourd’hui.

D’abord, l’épisode illustre la fragilité des actifs cotés en Bourse, même pour les plus puissants. Un seul jour de ventes massives suffit à éroder des centaines de millions de dollars, soulignant les limites de la dépendance aux marchés publics.

Ensuite, la résilience du patrimoine privé d’Aliko Dangote place en lumière la valeur stratégique d’une diversification robuste et d’actifs non cotés. Ces actifs industriels, immobiliers ou liés à l’énergie offrent un filet de sécurité contre les chocs financiers.

Enfin, cet événement rappelle que l’économie africaine peut susciter à la fois des gains fulgurants et des pertes significatives. Il montre combien les acteurs régionaux doivent cultiver des modèles plus équilibrés, alliant visibilité publique et stabilité long terme, pour sécuriser leur développement dans un marché global de plus en plus volatil.

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