Togo : deux bourses Erasmus+ pour étudiant·e·s vers l’Université de Galatasaray
Les points clés :
L’Université de Lomé ouvre un appel à candidature pour 2 bourses de mobilité internationale de crédits dans le cadre du programme Erasmus+ vers l’Université de Galatasaray (Turquie).
Les candidatures sont ouvertes du 10 au 28 novembre 2025, pour des étudiant·e·s en Master, afin de suivre un séjour d’études à l’étranger et acquérir de nouvelles compétences.
Le programme Erasmus+, accessible au Togo comme pays partenaire, permet une mobilité de 2 à 12 mois (ou 5 à 30 jours sous format hybride) pour les étudiant·e·s, et contribue à l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur togolais.
L’annonce récente de l’Université de Lomé marque une étape importante pour la mobilité académique togolaise : dans le cadre du programme Erasmus+, deux bourses de « mobilité de crédits » sont proposées à des étudiant·e·s en Master pour effectuer un séjour d’études à l’Université de Galatasaray en Turquie. Cette opportunité combine un enrichissement académique, culturel et international, à un moment où le Togo cherche à renforcer l’employabilité de ses jeunes diplômés et à structurer des partenariats internationaux.
L’importance de ce dispositif se mesure d’abord à travers les données : les candidatures sont ouvertes du 10 au 28 novembre 2025. L’Université de Lomé incite les étudiant·e·s avec un bon dossier académique et un projet clair à « élargir leurs horizons et valoriser leurs compétences ». Le choix de l’Université de Galatasaray n’est pas anodin : située à Istanbul, et dotée d’un enseignement francophone et multilingue (français, turc, anglais), elle s’impose comme un partenaire stratégique pour l’Afrique francophone.
Cette initiative est également ancrée dans un cadre plus large : le programme Erasmus+ (2021-2027) autorise des pays partenaires non-UE, comme le Togo, à participer à des actions de mobilité étudiante. Ainsi, cette bourse s’inscrit à la fois comme un instrument d’ouverture pour l’étudiant togolais et comme une composante de la stratégie nationale d’internationalisation de l’enseignement supérieur.
D’un point de vue économique et social, les retombées attendues sont multiples. Du côté individuel, l’étudiant bénéficiera d’un séjour d’études dans un environnement international, l’accès à des ressources documentaires et des laboratoires spécialisés, une meilleure maîtrise des langues et des méthodes d’apprentissage diversifiées. Du côté national, ce type de mobilité contribue à bâtir un capital humain plus qualifié, ouvert et connecté, facteur essentiel pour soutenir la transformation numérique, l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes au Togo et dans la sous-région.
Cependant, pour que l’effet soit réel, certains défis devront être adressés. Il ne suffit pas d’offrir les bourses : il faudra que les étudiant·e·s soient bien préparé·e·s (linguistiquement, académiquement), que les crédits suivis à l’étranger soient reconnus à leur retour, et que les compétences acquises soient valorisées dans l’écosystème national. En outre, l’accès à l’international reste limité en nombre (ici deux places) et il conviendrait à l’institution togolaise de veiller à ce que ces opportunités soient élargies et accessibles de manière équitable.
Enfin, cette bourse renforce le positionnement stratégique de l’Université de Lomé comme acteur actif de la coopération internationale et de l’internationalisation des campus togolais. Le fait de s’insérer dans des réseaux Erasmus+ internationaux améliore la visibilité de l’établissement, renforce ses partenariats et peut à terme attirer davantage d’étudiants étrangers, de projets de recherche communs et d’investissements académiques.
Pourquoi est-ce important ?
Pour l’Afrique de l’Ouest, cette ouverture vers l’international par le biais de la mobilité étudiante est un levier important de transformation. Elle participe à la montée en compétence des jeunes, à la diffusion de bonnes pratiques académiques et à la constitution d’un vivier de profils capables de s’insérer dans l’économie mondiale. Un pays comme le Togo, en offrant des bourses Erasmus+, s’inscrit dans une dynamique de capital humain globalisé, ce qui est crucial dans un contexte où les économies africaines cherchent à valoriser leur jeunesse et à promouvoir l’employabilité.
De plus, cette initiative contribue à rapprocher le Togo d’un standard universitaire international et à lui permettre de nouer des partenariats durables au-delà de la zone francophone. Cela crée un pont entre les systèmes éducatifs, entre l’Afrique et l’Europe, et participe à la diffusion de réseaux de recherche, de technologies et d’innovation qui peuvent alimenter les filières locales (numérique, agronomie, santé, etc.).
Enfin, dans un contexte où l’investissement dans l’éducation est reconnu comme l’un des piliers de la croissance durable, offrir des opportunités de mobilité internationale montre que le Togo mise sur l’avenir de ses jeunes. En construisant une éducation qui ne se limite plus aux frontières nationales, le pays prépare des cohortes capables de contribuer à l’émergence d’une économie plus compétitive, mieux intégrée et plus adaptée aux enjeux globaux. Cette dimension est essentielle pour l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest qui cherchent à renforcer leur attractivité, mobiliser l’épargne, et développer des compétences adaptées aux nouveaux défis du 21ᵉ siècle.