Togo : 73% des objectifs atteints en un an, un bilan ambitieux pour l’inclusion et la jeunesse
Les points clés :
Le Togo atteint 73 % de ses objectifs entre août 2024 et août 2025 dans les domaines du développement local, de l’inclusion financière et de la jeunesse.
Le FNFI a octroyé plus de 113 milliards FCFA à 1,9 million de bénéficiaires avec un taux de remboursement de 94 %, tandis que le FAIEJ a financé près de 6 930 projets créant 27 284 emplois.
Plus de 12,6 milliards FCFA de transferts, 189 infrastructures réalisées et un réseau de Maisons des Jeunes étendu témoignent d’un engagement concret en faveur de l’autonomisation sociale.
Portant sur une période charnière de septembre 2024 à août 2025, le bilan présenté par le ministère du Développement à la Base, de l’Inclusion Financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes du Togo engage une stratégie ambitieuse portée par une forte transparence. Avec un taux d’objectifs atteints de 73 %, dévoilé lors d’un point de presse animé par la ministre Mazamesso Assih et son ministre délégué Abdul-Fad Fofana, le rapport reflète une dynamique publique volontariste en faveur du développement communautaire, de l’inclusion financière, de la jeunesse et de la lutte contre la vulnérabilité.
Dans le domaine du développement à la base, plus de 12,6 milliards FCFA ont été mobilisés sous forme de transferts monétaires pour venir en soutien aux ménages les plus fragiles, une hausse significative par rapport à l’année précédente. Le programme des cantines scolaires a touché 167 000 bénéficiaires, en hausse par rapport aux 158 000 enregistrés l’an dernier. Sur le plan infrastructurel, 189 ouvrages (écoles, forages, installations électriques) ont été achevés, et près de 6 000 km de pistes rurales aménagées pour désenclaver les zones isolées. Cependant, certains chantiers comme la réhabilitation des 360 plateformes multifonctionnelles restent inachevés, une omission reconnue publiquement par le ministère, qui l’assume en toute transparence.
L’inclusion financière est incarnée par le rôle central du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), qui propose 13 produits adaptés aux besoins des jeunes, des femmes et autres catégories ciblées. Le montant de crédits octroyés est passé de 112 à 116 milliards FCFA, avec un taux de remboursement exceptionnel de 94 %, notamment renforcé dans les régions sous-financées comme les Savanes. Ces performances s’ajoutent à un bilan décennal remarquable : depuis 2014, le FNFI a distribué plus de 113,55 milliards FCFA à quelque 1,9 million de bénéficiaires, avec un réseau de 255 points de service et la création de près de 15 000 entreprises en 2024.
Enfin, en faveur de la jeunesse, le réseau des Maisons des Jeunes est passé de 14 à 18 sites, plus de 90 000 jeunes ont été mobilisés à travers des activités éducatives et civiques, et 22 conseillers jeunesse ont été déployés dans tout le pays. Les dispositifs dédiés à l’emploi, ANVT, FAIEJ, FNFI, complètent cet ensemble : l’ANVT a mobilisé jusqu’à 34 000 jeunes, les engagements citoyens sont passés de 41 000 à 45 000, tandis que le FAIEJ a financé plus de 6 000 jeunes projets avec un appui dépassant 9,6 milliards FCFA, ce qui a généré 27 284 emplois durables. Un projet majeur, PAJEC, doté de 34 millions d’euros, a été lancé pour soutenir prioritairement les secteurs numériques, agricoles, culturels et logistiques.
Pourquoi est-ce important ?
Ce bilan reflète une stratégie publique globale articulée autour des priorités du développement inclusif, de la jeunesse et de la réduction des inégalités, en cohérence avec les objectifs de l’UEMOA et de l’Agenda 2063. L’atteinte de 73 % des objectifs en un an, réaffirmée par les ministres à la presse, illustre la solidité d’un leadership politique engagé à transformer les défis en progrès concrets.
Les réussites du FNFI placent le Togo parmi les leaders en matière d’inclusion financière en Afrique de l’Ouest, avec un modèle efficace capable de générer entrepreneuriat, autonomisation des femmes et dynamisme dans les zones rurales. Le bilan du FAIEJ confirme le potentiel de l’entrepreneuriat jeune comme moteur de croissance inclusive et durable.
Les infrastructures financières et physiques déployées, l’essor des programmes jeunesse, et la réactivité ministérielle à reconnaître les retards montrent un gouvernement prêt à itérer et à consolider ses actions. Le lancement du PAJEC démontre la dimension visionnaire des politiques publiques, ancrée dans les défis contemporains.
Regionalement, ce modèle pourrait inspirer d'autres pays ouest-africains à associer inclusion financière, développement local et autonomisation des jeunes. Une voie crédible pour ériger l’éducation économique, la gouvernance participative et l’innovation comme fondements du développement souverain en Afrique.