Dette publique : le Togo rembourse 302 milliards FCFA sur le marché UMOA‑Titres et rassure

CASEF Togo (Crédit images : Togofirst)

Les points clés

  • Le Togo a remboursé 302 milliards FCFA au S1 2025, en hausse de 22 % par rapport à 2024 (234 milliards).

  • Les BAT courts ont représenté 80 % de ce service, les OAT 20 %.

  • Avec 231,5 milliards déjà levés (70 % de l’objectif de 332), le Togo vise encore 84 milliards de remboursements d’ici fin juin).

Une gestion de dette rigoureuse et stratégique

Au cours du premier semestre 2025, le Togo a réglé 302 milliards FCFA de dettes sur le marché UMOA‑Titres, dépassant de 22,5 % la performance de l’an passé. Cette progression reflète un engagement clair à honorer les échéances tout en renforçant sa crédibilité régionale.

Priorité aux BAT

La majorité des remboursements (239,5 milliards FCFA, soit 80 %) concerne les Bons Assimilables du Trésor (BAT), à maturité de 3 à 12 mois. Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT), à échéance plus longues, représentent les 20 % restants (62,3 milliards), indiquant un équilibre souhaité entre court et long terme.

Levées en cours pour financer le budget 2025

Parallèlement, Lomé a levé 231,5 milliards FCFA, soit 70 % de l’objectif annuel de 332 milliards, démontrant une stratégie coordonnée de mobilisation et de remboursement. Les 84 milliards restants prévus d’ici fin juin signalent une volonté de discipline sur le marché régional.

Une trajectoire prudente saluée par les investisseurs

La conjugaison de remboursements réguliers et de nouvelles émissions est perçue comme une stratégie prudente et responsable. En cultivant sa réputation de débiteur sérieux, le Togo renforce la confiance des investisseurs, essentiels à l’accès futur aux financements des secteurs sociaux, infrastructures et relance économique.

Pourquoi est-ce important

Le Togo montre que soutenir l’économie en période de fragilité nécessite une gestion financière solide. Le remboursement massif de la dette externe améliore la soutenabilité budgétaire, réduit les coûts d’emprunt futurs et ouvre la porte à des investisseurs plus disposés à financer les priorités de développement. Cette démarche s’inscrit dans le cadre plus vaste de la stabilité monétaire de l’Union et de la préparation à défis structurels, notamment dans un environnement régional incertain. Pour l’ensemble des États ouest-africains, le Togo trace une voie : allier rigueur, mobilisation locale et recours rationnel au crédit pour garantir croissance durable et confiance des marchés.

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