L’actu rapide… (l’infolettre du 19 mars 2025)
L’annonce rapportée selon le texte, selon laquelle Moody’s aurait abaissé la note à « Caa1 » est contre-intuitive face aux sources accessibles. En réalité, en février 2025, Moody’s a rétrogradé le Sénégal de B1 à B3, en maintenant une perspective négative, suite aux résultats d’un audit du Cour des comptes. Dans son communiqué, Moody’s a invoqué des « métriques fiscales substantiellement plus faibles que prévu » révélées par l’audit, qui indiquait un endettement central estimé à 99,7 % du PIB pour 2023, environ 25 points de pourcentage de plus que les chiffres officiellement déclarés auparavant...
Le Bénin se distingue aujourd’hui dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par une performance remarquable de ses indicateurs d’inclusion financière. Le rapport « Rapport annuel sur la situation de l’Inclusion Financière dans l’UEMOA 2023 » de la BCEAO offre une photographie précise : le Bénin figure parmi les premiers de la zone en matière d’accès, d’usage et de coût des services financiers...
La deuxième édition du Forum Invest in Sénégal, tenue les 7 et 8 octobre 2025 à Diamniadio (CICAD), a affiché des ambitions élevées. Animé sous le thème “Connecting opportunities, building the future”, l’événement a mobilisé 11 772 participants venus de 70 pays selon le Premier ministre Ousmane Sonko. En clôture, Sonko a annoncé des engagements pour 13 211 milliards FCFA, soit environ 23,5 milliards USD, matérialisés par 51 accords et conventions. Les montants dépassent largement l’objectif initial fixé à 10 000 milliards FCFA, illustrant une attractivité en hausse...
C’était un pari longuement mûri. Après une décennie de construction et d’études, Dangote Cement lance officiellement ses opérations en Côte d’Ivoire depuis sa plant situé à Attinguié PK-24, à environ 30 km d’Abidjan. Ce lancement marque non seulement une étape structurelle pour le groupe nigérian, mais aussi une promesse d’industrialisation plus poussée pour l’économie ivoirienne...
La Plateforme Interopérable du Système de Paiement Instantané (PI-SPI) est une initiative de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), annoncée dans plusieurs communiqués à l’été 2025, et officiellement lancée le 30 septembre 2025 à Dakar. Les autorités monétaires de l’UEMOA l’ont décrite comme un outil structurant pour moderniser le système de paiements interbancaires, promouvoir l’inclusion financière, réduire la dépendance aux espèces et faciliter le commerce intrarégional…
Jusque récemment, les débats sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’élevage ont souvent été dominés par des modèles intensifs venus d’Europe ou d’Amérique du Nord. En accueillant la 9ᵉ conférence GGAA à Nairobi (5-9 octobre 2025), l’Afrique, pour la première fois, revendique une place centrale dans cette discussion. Le choix de cette localisation n’est pas anecdotique : il symbolise l’importance que le continent accorde désormais à l’insertion de ses systèmes d’élevage dans le débat climatique international...
Le 7 octobre 2025, le Togo a franchi une étape marquante dans sa stratégie de modernisation agricole en remettant les certificats à une deuxième vague de jeunes formés à la conduite et la maintenance d’engins agricoles, à l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové. Cette action, menée conjointement par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et le ministère de l’Agriculture, s’inscrit dans une dynamique de mécanisation croissante du secteur rural...
Dans une région souvent associée prioritairement à la pêche maritime, la pêche continentale prend des contours essentiels pour de nombreux États d’Afrique de l’Ouest. Le dernier rapport de la Banque africaine de développement, intitulé “Revue des pêcheries continentales africaines” (22 septembre 2025) met en lumière le rôle stratégique de cette pêche qui, bien que modeste en matière d’exportations ou de haute valeur, est vitale pour l’alimentation locale, les économies rurales et la résilience face aux chocs...
Depuis la pandémie de COVID-19 et les chocs macroéconomiques mondiaux (inflation, hausse des taux directeurs, volatilité des devises), les emprunts souverains africains avaient vu leur prime de risque exploser. Il n’était pas rare que des spreads dépassent les 1 000 points de base, rendant l’accès aux marchés internationaux coûteux, voire hors de portée, pour de nombreux États. Ces conditions avaient forcé plusieurs pays à suspendre leurs émissions ou à recourir à des financements domestiques plus coûteux...
L’annonce du staff-level agreement entre les équipes du FMI et les autorités ghanéennes marque une étape cruciale dans le chemin de résilience économique du Ghana. Une mission de dix jours à Accra, dirigée par Ruben Atoyan, a permis de lever les incertitudes autour de la cinquième revue du programme soutenu par la Facilité à crédit élargi (ECF). Une fois approuvée par le Conseil d’administration du FMI, cette revue déclenchera le décaissement d’environ 267,5 millions de DTS (soit environ 385 millions de dollars) pour Accra.