L’annonce rapportée selon le texte, selon laquelle Moody’s aurait abaissé la note à « Caa1 » est contre-intuitive face aux sources accessibles. En réalité, en février 2025, Moody’s a rétrogradé le Sénégal de B1 à B3, en maintenant une perspective négative, suite aux résultats d’un audit du Cour des comptes. Dans son communiqué, Moody’s a invoqué des « métriques fiscales substantiellement plus faibles que prévu » révélées par l’audit, qui indiquait un endettement central estimé à 99,7 % du PIB pour 2023, environ 25 points de pourcentage de plus que les chiffres officiellement déclarés auparavant...
Le Bénin se distingue aujourd’hui dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par une performance remarquable de ses indicateurs d’inclusion financière. Le rapport « Rapport annuel sur la situation de l’Inclusion Financière dans l’UEMOA 2023 » de la BCEAO offre une photographie précise : le Bénin figure parmi les premiers de la zone en matière d’accès, d’usage et de coût des services financiers...
La deuxième édition du Forum Invest in Sénégal, tenue les 7 et 8 octobre 2025 à Diamniadio (CICAD), a affiché des ambitions élevées. Animé sous le thème “Connecting opportunities, building the future”, l’événement a mobilisé 11 772 participants venus de 70 pays selon le Premier ministre Ousmane Sonko. En clôture, Sonko a annoncé des engagements pour 13 211 milliards FCFA, soit environ 23,5 milliards USD, matérialisés par 51 accords et conventions. Les montants dépassent largement l’objectif initial fixé à 10 000 milliards FCFA, illustrant une attractivité en hausse...
C’était un pari longuement mûri. Après une décennie de construction et d’études, Dangote Cement lance officiellement ses opérations en Côte d’Ivoire depuis sa plant situé à Attinguié PK-24, à environ 30 km d’Abidjan. Ce lancement marque non seulement une étape structurelle pour le groupe nigérian, mais aussi une promesse d’industrialisation plus poussée pour l’économie ivoirienne...
La Plateforme Interopérable du Système de Paiement Instantané (PI-SPI) est une initiative de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), annoncée dans plusieurs communiqués à l’été 2025, et officiellement lancée le 30 septembre 2025 à Dakar. Les autorités monétaires de l’UEMOA l’ont décrite comme un outil structurant pour moderniser le système de paiements interbancaires, promouvoir l’inclusion financière, réduire la dépendance aux espèces et faciliter le commerce intrarégional…
Jusque récemment, les débats sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’élevage ont souvent été dominés par des modèles intensifs venus d’Europe ou d’Amérique du Nord. En accueillant la 9ᵉ conférence GGAA à Nairobi (5-9 octobre 2025), l’Afrique, pour la première fois, revendique une place centrale dans cette discussion. Le choix de cette localisation n’est pas anecdotique : il symbolise l’importance que le continent accorde désormais à l’insertion de ses systèmes d’élevage dans le débat climatique international...
Le 7 octobre 2025, le Togo a franchi une étape marquante dans sa stratégie de modernisation agricole en remettant les certificats à une deuxième vague de jeunes formés à la conduite et la maintenance d’engins agricoles, à l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové. Cette action, menée conjointement par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et le ministère de l’Agriculture, s’inscrit dans une dynamique de mécanisation croissante du secteur rural...
Dans une région souvent associée prioritairement à la pêche maritime, la pêche continentale prend des contours essentiels pour de nombreux États d’Afrique de l’Ouest. Le dernier rapport de la Banque africaine de développement, intitulé “Revue des pêcheries continentales africaines” (22 septembre 2025) met en lumière le rôle stratégique de cette pêche qui, bien que modeste en matière d’exportations ou de haute valeur, est vitale pour l’alimentation locale, les économies rurales et la résilience face aux chocs...
Depuis la pandémie de COVID-19 et les chocs macroéconomiques mondiaux (inflation, hausse des taux directeurs, volatilité des devises), les emprunts souverains africains avaient vu leur prime de risque exploser. Il n’était pas rare que des spreads dépassent les 1 000 points de base, rendant l’accès aux marchés internationaux coûteux, voire hors de portée, pour de nombreux États. Ces conditions avaient forcé plusieurs pays à suspendre leurs émissions ou à recourir à des financements domestiques plus coûteux...
Après plusieurs mois de tensions et d’incertitudes institutionnelles, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enfin une nouvelle présidence pour son Conseil des ministres. Lors de sa troisième session ordinaire tenue le 6 octobre 2025 à Dakar, les ministres des États membres ont porté Aboubakar Nacanabo, ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, à la tête du Conseil pour un mandat de deux ans. Cette décision constitue une reprise du cycle normal de la présidence tournante et marque une victoire de l’Alliance des États du Sahel (AES), coalition regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, sur la Côte d’Ivoire, dont l’Ivoirien Adama Coulibaly occupait la fonction précédemment...
La lutte contre la sécheresse en Afrique de l’Ouest franchit un nouveau palier avec la création du Centre Régional de l’Eau pour l’Afrique (CREA), hébergé à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) à Ouagadougou. L’annonce, intervenue à l’issue d’un Forum de haut niveau de deux jours (29-30 septembre 2025) sur la sécheresse, montre que les États sahéliens, appuyés par des partenaires techniques comme la Banque mondiale, ne se limitent plus aux discours : ils mettent en place des moyens institutionnels pour anticiper, coordonner et atténuer un phénomène devenu structurel...
Le lundi 6 octobre 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a reçu en audience Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du Forum Invest in Sénégal (7-8 octobre), où Dangote a salué « l’engagement du Sénégal à bâtir une économie souveraine, innovante et tournée vers la transformation locale ». L’homme d’affaires nigérian ne vient pas les mains vides : déjà présent dans le pays via sa cimenterie, il souhaite consolider ses partenariats et pousser plus loin ses investissements dans des secteurs stratégiques. Cette démarche met en exergue la volonté de Dakar d’attirer des investisseurs africains, de valoriser ses ressources naturelles et d’ancrer une stratégie industrielle à long terme…
Dans un contexte mondial troublé par les incertitudes géopolitiques, la montée des coûts de financement et les chocs sur les matières premières, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) fait le pari d’un assainissement macroéconomique mesuré mais ambitieux. Lors de son Conseil des ministres du 6 octobre 2025 à Dakar, le président du Conseil, Amadou Coulibaly, ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, a dévoilé des projections qui, si elles se confirment, pourraient redessiner le profil macroéconomique de la zone : un déficit budgétaire ramené à 3,2 % du PIB en 2026, une croissance maintenue autour de 6,3 % et une inflation maîtrisée à 1,2 %…
Face à une dépendance structurelle vis-à-vis des importations dans le domaine avicole, le Burkina Faso a pris une décision radicale : suspendre l’importation de poussins de chair à compter d’octobre 2025. Par ce geste, les autorités cherchent à encourager la production locale, assainir le marché avicole et limiter la fuite de devises. Cette mesure intervient alors que le secteur de la volaille, dans nombre de pays d’Afrique de l’Ouest, est soumis à des tensions sur les intrants, les prix et la compétitivité. Le Burkina se place ainsi parmi les États tentant une relocalisation de la chaîne avicole, mais la réussite dépendra de la capacité du tissu productif national à absorber la demande, à renforcer ses infrastructures et à éviter les ruptures de disponibilité...
L’Afrique de l’Ouest, riche de ses gisements aurifères, vient d’assister à l’annonce d’une fusion stratégique entre deux acteurs d’importance : la société canadienne Robex Resources et l’australienne Predictive Discovery. Annoncée le 6 octobre 2025, cette fusion de “pairs” (“merger of equals”) institutionnalise un regroupement valorisé à A$ 2,35 milliards, soit environ 1,5 milliard de dollars américains. L’entité issue de la fusion ambitionne de produire plus de 400 000 onces d’or par an d’ici 2029, en combinant principalement deux projets majeurs situés en Guinée, les mines de Kiniero et de Bankan, tout en conservant des opérations existantes au Mali (la mine de Nampala)...
Au Togo, une réforme douanière d’envergure entre en application : l’OTR inaugure GEST-EXO, un outil numérique permettant aux opérateurs économiques de demander des exonérations et franchises douanières en un clic, en abandonnant progressivement les lourdeurs du papier et les files d’attente en bureaux. Cette digitalisation s’inscrit dans la logique plus large de modernisation du système fiscal togolais, de réduction de la fraude, de gain d’efficacité administrative et de renforcement de la confiance des investisseurs…
Le 3 octobre 2025, les marchés financiers ont réagi fortement à l’annonce du FMI intégrant le dossier de la dette cachée du Sénégal au menu de son conseil d’administration. L’eurobond 2028, déjà fragilisé par une série de doutes et de ventes, a enregistré un rebond marqué : +3,24 % en une journée, passant à 90,15. Ce niveau est d’autant plus significatif qu’il compose une remontée depuis un plancher touché le 10 juillet, où le titre cotait autour de 77-78. Cette dynamique illustre que les investisseurs commencent à parier sur un compromis raisonnable plutôt que sur un défaut pur et simple. Reuters rapporte que l’eurobond était “Africa’s sole loser” parmi les titres souverains en septembre, avant que l’espoir d’un complet arrangement relance l’intérêt...
En septembre 2025, une enquête conjointe de Public Eye (Suisse) et d’Unearthed (Greenpeace UK) a secoué les milieux agricoles, écologiques et diplomatiques : l’Union européenne (UE), tout en interdisant l’usage de certains pesticides sur son propre sol, autorise leur exportation vers des pays africains. Selon leurs investigations, ce ne sont pas quelques kilos, mais des milliers de tonnes, 9 000 tonnes à destination du continent africain, sur un total annoncé de 122 000 tonnes vers le monde entier. Cette réalité met en lumière une pratique inquiétante de « double standard » : ce qui est jugé trop dangereux pour les populations européennes serait tolérable ailleurs. Les conséquences sanitaires, environnementales et de souveraineté agricole pour les pays africains sont majeures et poussent à une remise en question urgente des régulations mondiales...
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) entre dans une nouvelle ère dès le 30 septembre 2025. C’est ce jour-là que la Plateforme Interopérable du Système de Paiement Instantané (PI-SPI), portée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), devient officiellement opérationnelle. Cette infrastructure régionale ambitieuse vise à rendre les transferts et paiements interbancaires instantanés, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, dans les huit pays membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Jusqu’ici, les virements interbancaires pouvaient prendre entre 48 à 72 heures...
L’annonce du staff-level agreement entre les équipes du FMI et les autorités ghanéennes marque une étape cruciale dans le chemin de résilience économique du Ghana. Une mission de dix jours à Accra, dirigée par Ruben Atoyan, a permis de lever les incertitudes autour de la cinquième revue du programme soutenu par la Facilité à crédit élargi (ECF). Une fois approuvée par le Conseil d’administration du FMI, cette revue déclenchera le décaissement d’environ 267,5 millions de DTS (soit environ 385 millions de dollars) pour Accra.